Maison

Travaux de rénovation : par où commencer ?

Les Français sont nombreux à envisager des travaux pour gagner en confort, réduire le montant de leur facture d’énergie ou encore bénéficier d’une pièce supplémentaire lorsque la famille s’agrandit. À l’occasion de la 6e édition du Baromètre « Les Français et la rénovation énergétique » réalisé par OpinionWay, 51% des personnes interrogées se sont déclarées intéressées par la réalisation de travaux de rénovation énergétique. Des investissements rentables à long terme à condition de savoir prioriser les actions d’amélioration.

La rénovation de la toiture

Un projet de travaux sur une maison ancienne non rénovée commence systématiquement par le toit. Plus d’un quart de la chaleur produite à grand frais en hiver s’échappe au niveau de la toiture. De quoi motiver un investissement conséquent. Il s’agit de renforcer l’isolation et d’éradiquer les ponts thermiques, ces failles dans l’enveloppe isolante du bâtiment.

Pour ceux qui souhaitent rénover une maison avec des combles perdus, et donc non utilisés, le moyen le plus simple et le plus économique est d’agir au niveau du plancher du toit. La surface à isoler est alors réduite, par rapport aux travaux réalisés sur la toiture, et l’espace chauffé est préservé des fuites d’air intempestives.

Si en revanche, la maison dispose de combles aménagés ou aménageables, il devient intéressant de considérer l’isolation de la toiture. Un chantier relativement plus complexe qui, une fois livré, offre aux occupants un nouvel espace habitable, chauffé et parfaitement isolé.

La rénovation des murs et des planchers

Du point de vue des pertes de chaleur, les murs et les planchers ne sont pas en reste, totalisant respectivement plus de 20 % et jusqu’à 10 % des déperditions thermiques dans une maison ancienne et non rénovée.

Le choix de l’isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur repose sur des critères à la fois économiques, pratiques et esthétiques. La pose de l’isolant par l’intérieur implique une réduction du volume habitable, et une restriction d’accès importante pendant les travaux. En revanche, cette solution est généralement la moins coûteuse et permet de préserver l’aspect extérieur de la façade. Avec l’isolation par l’extérieur, la maison fait peau neuve et la continuité de la mise en œuvre garantit de très bons résultats quant au traitement des ponts thermiques, mais il faut y mettre le prix et savoir dire adieu à son ancienne façade.

Même questionnement pour les planchers bas : faut-il isoler par le dessus ou par le dessous ? Ici, ce sont davantage les possibilités d’accès qui vont trancher. Si la sous face du plancher bas est accessible, alors cette solution sera le plus souvent privilégiée. Economique, simple et efficace, elle permet d’éviter le retrait du revêtement, la rehausse du plancher et d’assurer une meilleure continuité avec les parois adjacentes.

Le dimensionnement du système de ventilation

Attention, un habitat bien isolé prive aussi le bâtiment d’une partie de ses voies de renouvellement de l’air ambiant. Les fissures et défauts d’étanchéité multiples sont autant de points d’entrée d’air neuf et de sortie de l’air vicié. Pour compenser cette étanchéité renforcée, l’installation d’un nouveau système de ventilation sera parfois nécessaire et certains modèles sont particulièrement efficace, à l’image de la VMC double flux capable de récupérer une partie des calories présente dans l’air vicié pour les réintroduire dans l’air neuf apporté à l’intérieur du logement.

Le remplacement des fenêtres

Remplacer ses fenêtres est l’ultime action de confort. Les effets sont moindres sur la facture d’énergie, mais l’installation de vitrages plus performants et la rénovation des menuiseries peuvent réduire considérablement la sensation de froid.

Le double vitrage vient naturellement remplacer les fenêtres à simple vitrage, peu efficaces en matière de confort thermique et acoustique. Ceux qui restent insatisfaits de leur double vitrage peuvent opter pour un double vitrage à isolation renforcée (VIR), deux à trois fois plus performant. Comparé au simple vitrage, le VIR affiche même un pouvoir isolant 4 fois plus important.

Tenté par le triple vitrage ? N’agissez pas sur un coup de tête, la pertinence de cette solution évolue selon les configurations. Relativement lourd et épais, le triple vitrage n’est pas adapté à toutes les menuiseries. De plus, si ses performances thermiques sont excellentes, il offre généralement une moindre transmission lumineuse en comparaison avec les autres vitrages. Aussi, son usage est le plus souvent réservé aux parois privées d’apports solaires.

L’ordre des démarches

La priorisation ne s’applique pas qu’aux travaux. L’ordre des démarches a aussi son importance pour trouver le bon artisan et bénéficier des aides financières à la rénovation.

Commencez par identifier les grandes lignes de votre projet, puis demandez des devis auprès de différents artisans qualifiés exerçant dans votre région. Après avoir comparé les offres et vérifié le sérieux de l’entreprise, vous pourrez vous fier aux connaissances et à l’expérience de votre artisan pour vous aiguiller dans votre projet.

Enfin, si vous comptez sur les aides à la rénovation énergétique mises en place par l’Etat pour financer vos travaux, vérifiez que l’entreprise dispose de la qualification RGE et veillez à respecter l’ordre des démarches. Par exemple, de nombreux dispositifs n’acceptent pas les dossiers déposés après la signature du devis. En cas de doute, rendez-vous sur la plateforme faire.gouv.fr ou demandez conseil à votre artisan.